lundi 23 mars 2015

Ma reflexion du 23 mars 2015

Je suis née à Oran en Algérie,  et la vie, enfin les hommes m'ont amené à Creil dans l'Oise.  D'une famille de réfugiés politiques espagnol, j'ai pu apprendre le sens du mot militantisme. L'importance de l'engagement citoyen. Ils étaient pauvres en Espagne, pauvres en Algérie et pauvres en France. Leur seule richesse étant l'esprit, cette volonté de vivre libre, ce besoin de justice entre les hommes.

Je me souviens de ces discussions familiales où l'on refaisait le monde. Ils n'étaient pas érudits, pas de ceux aisés, mais la volonté faisait qu'ils ont toujours été nformé. Mon grand père savait à peine parler français mais il lisait le Monde. Mon père militant toujours lisait plusieurs livres par semaine, et toujours toujours le sens de l'autre.

Le sens que l'on ne fait rien jamais seul. Que pour une société juste, il faut des hommes et des femmes qui construisent ensemble, mais que pour autant notre conscience humaine ne devait jamais céder le pas aux différents dictats même s' ils venaient de ceux avec qui nous agissions.
Cet esprit, ce partage je l'ai reçu en héritage.  Et je vois ce sourire triste del abuelito y de papa  lorsqu'on leur faisait comprendre qu'ils n'étaient que des étrangers.  Leur intelligence leur ordonnant de ne pas répondre à l'insulte.

Les années ont passé et aujourd'hui quoi de neuf en ce monde.

Et bien peu de chose, les grands sont toujours aussi puissants et considèrent toujours les manants comme des illettrés débiles.  La majorité de la population trop occupée à résoudre les problèmes quotidiens pour prendre le temps de réflexion nécessaire.
Ce temps qui fait peser le pour et le contre. Ce temps qui permet de voir qui les manipule. Ce temps d'apprendre et d'agir.

Et maintenant face à la montée de l'extrémisme national, quelle réponse doit on apporter ?

Les partis traditionnels proposent un front républicain masquant ainsi leur incompétence structurelle à comprendre notre société. Le combat des "moi je suis la solution" alors que gouvernants ils ont montré leurs limites.
Et l'autre solution ce parti dont rien que le nom me redonne des cauchemars, ceux que mes anciens ont vécus dans leur chair, dans leur vie, dans leurs drames.

Alors j'ai la conviction intime que la réponse est en nous,  que malgré tous les murs du monde, nous avons le droit et le devoir de construire le monde dans lequel nos enfants vivront. Que nous avons à agir comme citoyens, en ce donnant la peine de comprendre,  d'apprendre,  de former, de se former, d'arrêter de donner mandat sans comprendre pourquoi.

A vous citoyens de reprendre les choses en main.

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