vendredi 9 novembre 2012

Cohérence ?


On ne cesse de nous le répéter c’est la crise, et de son couplet journalier pour nous dire qu’il faut courber l’échine et accepter ce que l’on nous réserve.

Compétitivité encore un mot débité à longueur de journée et c’est le laissé passé officiel pour nous faire accepter des réformes qui sont loin de nous ravir mais que l’on supporte malgré tout car sinon … et je vous évite ici le couplet de la peur  instillé à longueur de journée.

Par exemple sur la compétitivité l’on s’inspire de ce qu’il se passe en Allemagne, pays qui a fait des réformes et qui donc par son courage économique et social a pu mieux s’en sortir que nous autre.
Sauf que l’on oublie de dire que certains travaillent pour  1 euro là bas en Allemagne.

Depuis 20 ans on nous parle inlassablement de la réduction du coût du travail, des charges patronales trop élevées et tous les gouvernements ont fait des réformes en conséquence pour alléger. A ce sujet je vous conseille l’article du monde.

Mais ces cadeaux aux entreprises ont-ils eus comme effet une reprise sur les offres de travail ? Ont-ils signifié amélioration des salaires ?

L’exemple flagrant s’il en fallait un c’est la TVA sur la restauration, la profession elle-même est en incapacité d’amener des éléments sur ce qu’elle a apporté en matière de baisse des coûts pour le client et d’embauche. Elle n’a permis que de sauver quelques uns de la faillite, c’est bien, mais d’autres dans le même temps ….

Donc le fameux rapport Gallois nous remet une couche sur l’allégement des charges patronales et de ce fait la décision du gouvernement tombe
 « Son Premier ministre, toujours soucieux de ne pas désespérer la gauche, s’abstiendra d’entériner la baisse demandée par le rapport Gallois, préférant en lieu et place octroyer un crédit d’impôts aux entreprises pour un montant de 20 milliards (pas 30) à réclamer dès 2014, c’est-à-dire pas tout de suite – des crédits qui, d’ailleurs, seront indexés sur la masse salariale de chaque entreprise.
Le gouvernement crée de cette façon une procédure encombrante. Les entreprises devront faire des démarches bureaucratiques, surtout attendre 2014 et au-delà, pour recouvrer le crédit promis. Mise en place donc d’une nouvelle usine à gaz. » source Atlantico
Mais il y a encore un mais
Si les charges patronales sont importantes, quand est-il des charges des salariés ? les prix baissent ils, les loyers, assurances, sources d’énergie… ? les salaires n’augmentent pas cela est certain !
Alors la TVA dite sociale du gouvernement Sarkozy fait place à une augmentation différenciée des taux de TVA.
  
En fait il est bien loin le temps de la campagne électorale, la crise ayant rattrapée les bonnes intentions  du candidat devenu Président.

Et si nous faisons partie de l’équipe France comme le dit Mr Gallois, il est tout de même compliqué d’expliquer à ceux et celles qui sont déjà en dessous du seuil de pauvreté qu’eux aussi doivent encore participer à l’effort national, alors que la cause de cette crise est connue depuis longtemps, les joueurs financiers qui se sont bien amusés et qui continuent en toute impunité


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