lundi 15 octobre 2012

De la politique, de sa raison d'être


Depuis quelques temps j’observe la vie politique avec un peu plus de recul. Je ne suis plus militante dans le sens premier du mot c'est-à-dire affiliée à un parti, devant répondre le doigt sur la couture aux consignes de celui-ci.
Ce recul me permet de voir une situation qui me semble inquiétante quant à la faculté de nos politiques à répondre aux attentes de nos citoyens.
Ces derniers sont pour moi essentiellement dans deux catégories, ceux qui attendent que la bonne parole vienne du haut, qui attendent que nos politiques règlent leurs problèmes et d’autres qui désirent s’investir, faire parti de la cité, faire contrepoids, être force de proposition.

Nous avons vécu 5 ans de Sarkozisme avec la caricature d’un président omni présent, voulant tout régler et ne réglant rien, voulant aussi séparer des citoyens en des catégories communautaires, socio professionnelle, en fait mise en place de l’adage « diviser pour mieux régner »

Depuis mai la gauche et surtout le PS détient tous les pouvoirs, ou presque…
Etat, régions, départements et de grandes villes.

Ils ont donc la possibilité de changer réellement la société en profondeur, et ne pas rester simplement au niveau de la gestion du quotidien et en l’occurrence aujourd’hui de la gestion de la crise.
Or je suis inquiète, car ce que je vois et j’entends me pose question.
Avoir le pouvoir n’est pas une finalité en soi, cela est la possibilité d’avoir enfin les moyens de l’action pour changer, pour améliorer le quotidien des deux sortes de citoyens cités plus haut.

Pour les uns apporter les solutions au mieux vivre, effacer les inégalités criantes que notre société produit et qui mèneront si rien n’est fait aux affrontements entre les uns et les autres. Sur fond d’intolérance, sur fond de crise, les gens se recroquevillent et défendent leur pré. Nous devons aller de l’avant et ensemble.

Pour les autres gauche est synonyme de démocratie, or comment peut on parler de démocratie lorsque certains et non des moindre se battent pour des postes, quitte a en oublier leurs valeurs, ou se cramponnent à leurs mandats divers et variés.
Étonnant non ! 
Comment  justifier cela alors que nous dépassons allègrement les 3 millions de chômeurs. Sans compter la précarité dans laquelle vie nombre de nos citoyens. Comment peut-on justifier le paiement de nos élus dans les divers organismes dont ils font partie, cela on en parle pas toujours non plus dans le cumul des mandats.

Comment peut-on parler de cohérence lorsqu'on a peur de mettre en place un réel débat sur la représentativité, sur les différentes collectivités, leur réelle opportunité d’action.

Comment peut-on croire en la gauche lorsqu’elle recule sur la taxation des œuvres d’art, et des niches fiscales bénéficiant à d’honnêtes citoyens ayant les moyens.

Comment peut-on accepter que le débat sur les drogues soit si « repoussoir » et que l’on préfère rester hypocrite sur cette question, alors que cette prohibition est développeuse de corruption, de délinquance et de problèmes de santé.

Ce n’est pas de gestionnaires dont nous avons besoin, il en faut certes, mais nous avons aussi besoin d’une réelle impulsion d’espoir et de vision de l’avenir.

Je ne crois plus que les politiques, professionnels maintenant, soient en capacité de réagir à cette situation. Ils ne le peuvent plus vraiment, empêtrer qu’ils sont dans leurs incohérences. Ils ont des certitudes, mais ne vivent pas le quotidien des personnes.
Or si je ressens cela, imaginez ce que la personne lambda pense. Imaginez le résultat en 2017 et même avant, si la gauche n’atteint pas ces objectifs de réel changement maintenant.
Cela est grave, car à cette allure, les citoyens vont renier la politique en citant l'éternel "tous pourris" et faisant ainsi l'affaire des extrémistes de tout bord.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire