Depuis quelques temps j’observe
la vie politique avec un peu plus de recul. Je ne suis plus militante dans le
sens premier du mot c'est-à-dire affiliée à un parti, devant répondre le doigt
sur la couture aux consignes de celui-ci.
Ce recul me permet de voir une
situation qui me semble inquiétante quant à la faculté de nos politiques à répondre
aux attentes de nos citoyens.
Ces derniers sont pour moi
essentiellement dans deux catégories, ceux qui attendent que la bonne parole
vienne du haut, qui attendent que nos politiques règlent leurs problèmes et d’autres
qui désirent s’investir, faire parti de la cité, faire contrepoids, être force
de proposition.
Nous avons vécu 5 ans de Sarkozisme
avec la caricature d’un président omni présent, voulant tout régler et ne
réglant rien, voulant aussi séparer des citoyens en des catégories
communautaires, socio professionnelle, en fait mise en place de l’adage « diviser
pour mieux régner »
Depuis mai la gauche et surtout
le PS détient tous les pouvoirs, ou presque…
Etat, régions, départements et de
grandes villes.
Ils ont donc la possibilité de
changer réellement la société en profondeur, et ne pas rester simplement au
niveau de la gestion du quotidien et en l’occurrence aujourd’hui de la gestion
de la crise.
Or je suis inquiète, car ce que
je vois et j’entends me pose question.
Avoir le pouvoir n’est pas une
finalité en soi, cela est la possibilité d’avoir enfin les moyens de l’action
pour changer, pour améliorer le quotidien des deux sortes de citoyens cités
plus haut.
Pour les uns apporter les
solutions au mieux vivre, effacer les inégalités criantes que notre société
produit et qui mèneront si rien n’est fait aux affrontements entre les uns et
les autres. Sur fond d’intolérance, sur fond de crise, les gens se
recroquevillent et défendent leur pré. Nous devons aller de l’avant et ensemble.
Pour les autres gauche est synonyme
de démocratie, or comment peut on parler de démocratie lorsque certains et non
des moindre se battent pour des postes, quitte a en oublier leurs valeurs, ou
se cramponnent à leurs mandats divers et variés.
Étonnant non !
Comment justifier
cela alors que nous dépassons allègrement les 3 millions de chômeurs. Sans
compter la précarité dans laquelle vie nombre de nos citoyens. Comment peut-on
justifier le paiement de nos élus dans les divers organismes dont ils font
partie, cela on en parle pas toujours non plus dans le cumul des mandats.
Comment peut-on parler de
cohérence lorsqu'on a peur de mettre en place un réel débat sur la
représentativité, sur les différentes collectivités, leur réelle opportunité d’action.
Comment peut-on croire en la
gauche lorsqu’elle recule sur la taxation des œuvres d’art, et des niches
fiscales bénéficiant à d’honnêtes citoyens ayant les moyens.
Comment peut-on accepter que le
débat sur les drogues soit si « repoussoir » et que l’on préfère
rester hypocrite sur cette question, alors que cette prohibition est
développeuse de corruption, de délinquance et de problèmes de santé.
Ce n’est pas de gestionnaires
dont nous avons besoin, il en faut certes, mais nous avons aussi besoin d’une
réelle impulsion d’espoir et de vision de l’avenir.
Je ne crois plus que les
politiques, professionnels maintenant, soient en capacité de réagir à cette
situation. Ils ne le peuvent plus vraiment, empêtrer qu’ils sont dans leurs
incohérences. Ils ont des certitudes, mais ne vivent pas le quotidien des
personnes.
Or si je ressens cela, imaginez
ce que la personne lambda pense. Imaginez le résultat en 2017 et même avant, si
la gauche n’atteint pas ces objectifs de réel changement maintenant.
Cela est grave, car à cette
allure, les citoyens vont renier la politique en citant l'éternel "tous
pourris" et faisant ainsi l'affaire des extrémistes de tout bord.
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