dimanche 7 février 2010

UPP la formation professionnelle d’Amiens

 

Compte-rendu de l'équipe de Désirs d'avenir Picardie

Nous avons organisé cette UPP car par le temps de crise que nous connaissons, il nous a paru qu’un des éléments important pour les aider les salariés à se diriger dans leur vie professionnelle est la formation. Nous avons eu des intervenants et un débat de qualité et il nous apparait qu’une UPP plus large, avec une envergure nationale devrait s’organiser pour prendre le temps et dessiner des perspectives. Pour autant dans ce petit compte rendu sommaire nous pouvons déjà apprécier le travail.

Intervention de Dominique Maréchal responsable à la Direction de l’Education Permanente de l’Université de Picardie Jules Verne

Il nous dresse le portrait du formateur et présente le .Diplôme Universitaire de Formateur d’Adultes

La formation professionnelle continue est financée par l’’Etat, les Régions et les entreprises. Le métier de formateur a véritablement pris son essor après la loi de 1971 instaurant celle-ci. Les activités exercées par le formateur sont caractérisées par une grande hétérogénéité tant dans le champ d’intervention des organismes que dans les identités professionnelles et les statuts des formateur eux-mêmes (caractérisés par une précarité, ce qu’on peut déplorer). L’analyse du métier distingue un cœur de métier constitué par des compétences pédagogiques fondamentales et des compétences associées : le formateur est amené à : concevoir mettre en œuvre et évaluer des séquences de formation, répondre a des appels d’offres, accueillir et accompagner les personnes. En fonction des postes occupés, la connaissance pointue d’un contenu et la maîtrise de l’informatique sont nécessaires. Le formateur est membre d’un équipe pédagogique, il assure une veille (pédagogique et juridique) et entretient des relations avec l’environnement socio-économique et institutionnel. Il doit faire preuve d’adaptation, de qualités relationnelles et de capacités à réfléchir sur soi et se remettre en cause. Dans notre formation, l’accent est mis sur l’Educabilité cognitive et la médiation pédagogique afin d’ optimiser la relation avec l’apprenant et mettre celui-ci en posture lui permettant « d’apprendre à apprendre ».

Intervention de Nordine Boudjema TDIE Escapade

Nordine Boudjema nous livre son expérience de vie, animateur de rue pendant 37 ans, il constate qu’un minimum de bagages est nécessaire pour se créer les bases de la réussite. Ce reconvertir vaste débat dans un monde en perpétuelle mutation. Il se désole que l’ANPE, maintenant Pôle emploi n’est plus des prospecteurs placiers, qui pouvaient orienter les personnes en fonction des besoins des entreprises. Formation oui mais concrètement pour quoi faire ? Dans son association l’élément de départ a été la course, le fait de redonner confiance aux jeunes parce qu’ils gagnaient, lui a permis de rebondir sur les sujets de la vie quotidienne, s’ils réussissaient dans le sport ils pouvaient aussi réussir dans leur vie. Redonner confiance, redonner l’envie de se battre, reconnaitre les savoirs faire, préparer le candidat à vendre ses compétences, ses capacités. Se remettre dans le circuit, devenir mobile polyvalent, choisir réellement sa qualification professionnelle, se « rebrancher » dans le circuit voila aussi le challenge pour les jeunes des quartiers et le travail des associations de terrain est fondamental dans ce domaine. Pour autant les fonds, les financements se font rares et les associations perdent des moyens d’actions.

Intervention de Florence Augier, Pôle emploi

Malgré les dire du gouvernement le conseiller du pôle emploi doit assurer le suivi de 250 demandeurs d’emploi alors que l’idéal et le contrat est de 60. Comment assurer un suivi mensuel personnalisé de qualité dans ces conditions ? Par ailleurs se pose aussi le problème de la sous traitance auprès d’entreprises privées, et là le critères de l’économie se rélève faux, en effet ! Le coût du suivi est de 800 euros pour le pôle emploi, alors qu’il revient à 2500 euros par une entreprise privée. Le « copinage » semble être finalement la marque de fabrique de se gouvernement. Elle insiste sur l’importance de la relation avec les entreprises, connaitre leur besoin afin de déterminer l’adéquation avec les demandeurs d’emplois. Pour elle la case formation, même si ce n’est pas la priorité pour le pôle emploi, est souvent nécessaire, souvent restructurant pour le demandeur d’emploi, et lui permet de valider aussi ses acquis. Pour autant si c’est un atout, cela est aussi pour d’autre une perte de temps, l’urgence étant le retour à l’emploi.

Nous en venons au débat (milles excuses c’est un simple résumé )

Importance de mettre en place la « Sécurité Sociale Professionnelle » et nécessité que la formation reste une compétence locale de la Région et non de l’Etat. C’est sur le terrain que l’on peut détecter les besoins des entreprises et donc d’assurer les formations adéquates au bassin d’emploi.

Pour les petites et moyennes entreprises l’idée de mutualiser les formations semble être aussi un atout et une réponse au frein que représente la formation pour les entreprises. Importance de faire connaitre leurs droits aux salariés, nouvelle mentalité à créer, tant pour les salariés que pour les employeurs, et les syndicats ont toute leur place à jouer dans ce domaine. Idée de créer un bilan formation dans la même idée que l’entretien annuel : quelle formation a le salariés ? En a-t-il besoin ? Si oui laquelle ? Mon entreprise change que faire en termes de formation ? Prévention des accidents de la vie…… En effet on constate aussi la peur du salarié de demander une formation, c’est compliqué à mettre en place, et souvent le simple fait de demander est vécu comme une épreuve. Problème de la qualité de la formation : quels moyens d’évaluation, les formations proposées sont elles en adéquation avec les besoins ? Crédibilité des organismes de formation, pour certains ne sont ils pas là uniquement pour les finances ? Que font les politiques dans ce domaine ? se penchent ils sérieusement dessus ?

Kamel Chibli intervient

Ce sujet mérite une UPP au niveau national. Quelques pistes de travail : Comment garder l’emploi de mono-industries dans notre pays ? Impulser l’innovation et la recherche qui sont la création des emplois de demain Valoriser les circuits professionnels de l’éducation nationale. Recadrage des fonds des Régions avec suivi et évolutions .Financement des Missions Locales.

En résumé : Le sujet de la formation professionnelle est vaste et important, il touche beaucoup de domaines. Pour autant il nous apparait que nous devons y travailler, y consacrer du temps, afin de permettre aux salariés les adaptations nécessaires que notre époque exige.

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