dimanche 8 novembre 2009

L'Igas épingle les piètres services de Pôle emploi aux salariés en CRP

Le Point 6/11/09

Un récent rapport de l'Igas déplore les piètres services de Pôle emploi aux salariés licenciés bénéficiaires d'une Convention de reclassement personnalisé (CRP), a-t-on appris vendredi de sources syndicales, confirmant une information des Echos.

Selon le quotidien économique, le mécontentement des responsables de l'assurance chômage est tel que que ces derniers ont décidé de ne payer que 80% de la facture due à Pôle emploi (61 millions d'euros au lieu des 76 millions d'euros à régler fin août).

Le journal, citant l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), précise que 22% des licenciés économiques concernés ne sont même pas inscrits en suivi.

Interrogé par l'AFP, ni Pôle emploi, ni l'assurance chômage n'étaient en mesure de confirmer ces informations, mais des sources syndicales interrogées en marge d'une négociation interprofessionnelle vendredi ont confirmé que le sujet avait été abordé lors d'un conseil d'administration de Pôle emploi jeudi.

"Pôle emploi se trouve infichu de suivre les objectifs fixés par les partenaires sociaux. Au lieu d'avoir un accompagnant pour 50 demandeurs d'emploi en CRP, on en est plutôt à 150 ou 200", a expliqué Maurad Rabhi, représentant CGT au conseil d'admnistration de Pôle emploi.

"Si le problème perdure, ça va devenir un vrai problème politique", a-t-il ajouté, préconisant des embauches de personnel supplémentaire à Pôle emploi.

"Ca va se régler", a pour sa part réagi son collègue de FO Stéphane Lardy, tandis qu'Alain Lecanu (CFE-CGC) a minimisé la portée du rapport en soulignant qu'il portait sur la CRP ancienne formule, et que "désormais beaucoup de demandeurs d'emploi en CRP sont adressés aux opérateurs privés de placement".

En septembre, 71.000 personnes étaient en Convention de reclassement personnalisée (CRP), un chiffre presque triplé par rapport à septembre 2008 (+164,9%).

Le nombre de bénéficiaires du Contrat de transition professionnelle (CTP) est lui aussi en croissance exponentielle mais le dispositif reste limité à quelques bassins d'emploi et bénéficiait à 8.200 personnes en septembre.

Dans les deux cas, ce type de contrat de reclassement, préfigurant une forme de sécurité sociale professionnelle, peut durer 12 mois maximum et permet de toucher 80% de son salaire brut pendant la période.

Dans les statistiques, les bénéficiaires ne sont pas comptés comme chômeurs, mais stagiaires de la formation professionnelle

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